« La loi du plus fort est toujours la meilleure, nous allons le montrer tout à l’heure. »

Le Loup et L’agneau, Jean de La Fontaine.

Vous devez sans doute le savoir, c’est cette loi qui régit notre société aujourd’hui, et ça : Gim Kisuk l’a compris à ses dépens. Une famille au-dessus de tout. Une fortune colossale. Un avenir tout tracé, mais deux prétendants à la « couronne ». Oui, Kisuk avait un frère : Chul. C’est à lui que revint tous les honneurs. Il était meilleur que lui, tout domaine confondus, et il ne se gênait pas pour le lui faire comprendre, à côté Kisuk faisait pâle figure. Alors forcément, pourquoi le chef de famille mettrait-il l’avenir de son entreprise entre les mains de son fils qu’il considérait comme perdant, quand il peut avoir celui dont il a toujours été fier ? Kisuk resta donc dans l’ombre de son frère ainé pendant très longtemps. Jusqu’au jour où Chul montra qu’il n’était pas tant digne de confiance que cela. Il vola tout l’argent amassé et s’envola à l’étranger, sans rien laisser ni explications, ni l’endroit où il allait. Grave erreur de parcours pour Monsieur Gim.

« Si ce n’est toi, c’est donc ton frère ! »

Entre temps, Kisuk s’était marié à la fille d’un directeur universitaire, et avait repris le flambeau à la tête de l’établissement à la mort de son beau-père. Bien sûr, c’était beaucoup moins reluisant que la direction d’une entreprise de renom internationale, mais pour Kisuk le vent finit par tourner car son père vit en cette université l’occasion de placer de nouveaux fonds, et de se « refaire une santé ». Grâce à cette entrée d’argent plutôt inattendue, « Mangyo » devint une Université de renom en Corée, installée à Busan. Ce qui n’était pas très étonnant en soit, car avec tant d’argent à investir, il n’était pas difficile de fournir un parfait environnement de travail aux différents étudiants.

Aujourd’hui encore, on met toujours un point d’honneur à mener les élèves au sommet, et l’on attend d’eux qu’ils soient au maximum de leurs capacités. On va même jusqu’à demander l’aide d’anciens élèves qui sont aujourd’hui dans la vie active, vie qu’ils ont réussi à construire après être passé à Mangyo. On veut le meilleur pour nos étudiants. Après tout, le directeur en est un bon exemple, fort ou faible : seul le travail paie, et dans ce cas-là, le vent finira toujours par tourner.